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Spectacle Erwens chante FERRAT

C?est dimanche. En groupe, en ligue, en procession, les gens se pressent vers l?église d?Antraigues où, aujourd?hui, l?office débute à pile seize heures? Les vêpres seraient-elles encore d?actualité dans ce village, en ce dernier jour du festival Jean-Ferrat ?

C?est qu?elle a dû en voir passer, cette église, des messes classiques avec ses officiants, certes de bonne volonté, qui chantaient mal ou ne savaient pas interpréter.

Près de 250 personnes se sont installées pour écouter les deux officiants du jour, le père Erwens à la voix et à la guitare, et son discret et talentueux abbé Jo Labita au piano à bretelles.

Nous voilà partis pour près de deux heures de déambulation dans l??uvre de Ferrat, promenade perturbée par l?acoustique déplorable du lieu, sauf si, comme jadis les notables, nous sommes aux premiers rangs.

Il y a bien entendu des chansons incontournables de la bible ferratique : La Montagne, Potemkine, Ma môme, Ma France et Nuit et brouillard, pour n?en citer que quelques unes.

Mais l?essentiel est l?engagement de nos officiants, en premier lieu Erwens, pour nous proposer son Ferrat à lui, avec un large et permanent sourire, ses cheveux poivre et sel (faute de reflets d?une certaine moustache) et une maîtrise de la guitare qui emballe ces drôles de paroissiens chantant souvent avec lui.

La petite lumière rouge sur l?autel est allumée ; probablement que tous les dieux étaient là, de celui des monothéistes aux dieux de l?Olympe (les préférés du rédacteur et de tonton Georges), sans être passés par la billetterie, crime de grivèlerie !

Sûr que les dieux, et pas qu?Éros, ont goûté avec délice ces mots de tendre sensualité : « Laisse-moi sans crainte / Venir à genoux / Goûter ton absinthe / Boire ton vin doux / O rires et plaintes / O mots insensés / La folle complainte / S?est vite élancée ». Et de poursuivre : « Vertu ou licence / Par Dieu je m?en fous / Je perds ma semence / Dans ton sexe roux ». C?est la vie et c?est beau !

Enfin, cerise sur le gâteau, l?abbé Erwens fut rejoint devant l?autel par la grande prêtresse Natacha Ezdra pour le chant de grâce final : enfin une Église qui assume les deux pieds de l?humanité, le masculin et le féminin. Les fidèles étaient en extase devant Ma môme, à ne pas confondre avec l?épectase du cardinal Danielou.

Ite missa est !

(Marc Giquel)

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